La pollution sous forme de fibre textile

La pollution sous forme de fibre textile

Maintenant que l’attention se dirige de plus en plus vers le bien-être de l’environnement, il est important de bien faire la différence entre une matière polluante et une matière écologique.

Eh oui, la mode est bel et bien le 2e secteur le plus polluant au monde, entre autres car l’industrie du textile utilise 4% de l’eau potable disponible dans le monde et produit 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre chaque année. 

Environ 42 millions de tonnes de polyester sont produites chaque année. Ce dérivé du pétrole est fabriqué au moyen de substance chimique toxique tel que le bromure de sodium ou le dioxyde de titane qui contribuent à polluer l’air, le sol et les eaux. De plus, saviez-vous qu’à chaque lavage, les fibres synthétiques relâchent des microfibres plastiques qui finissent par se retrouver dans nos rivières, fleuves et océans ?

Le coton est très populaire dans l’industrie de la mode, autant pour les vêtements et la literie que pour le cosmétique1. Approximativement 20 millions de tonnes de coton sont cultivées par année et ont un impact sur l’environnement. En effet, 20 000 litres d’eau sont nécessaires pour cultiver et transformer seulement 1 kilo de coton. En plus de consommer énormément d'eau, la culture du coton représente environ 10% de la production mondiale de pesticides.

Il est donc sage de se tourner vers les fibres écologiques, c’est-à-dire, qui ont un faible impact sur l’environnement. Voici une liste des fibres à repérer et à privilégier lorsque l’on achète un vêtement.

Contrairement au coton conventionnel, le coton biologique est cultivé sans pesticides, insecticides ou engrais chimique, et sans OGM2. Sa cultivation utilise aussi beaucoup moins d’eau que le coton conventionnel et celui-ci est blanchi à l'eau oxygénée plutôt qu'au chlore. 

Lorsqu’une fibre est dite « durable », par exemple la laine durable, le cachemire durable ou la viscose durable, sa fabrication utilise beaucoup moins de produit chimique nocif pour l’environnement que la production conventionnelle de la même fibre. Dans le cas de la laine durable et du cachemire durable, on parle aussi d'un pâturage3 bien géré qui n'affecte pas le sol négativement.

Les fibres recyclées, sont faites à partir de vieux vêtements ou de restes textiles que l’on retransforme afin de créer d’une nouvelle fibre. Dans le cas des fibres synthétiques, elles peuvent aussi être recyclées à partir de bouteilles de plastique. Les fibres semi-synthétiques sont d’origines végétales mais sont traitées avec des substances synthétiques. Elles ne sont donc ni naturelles, ni synthétiques. Dans le cas du Lyocell, les produits chimiques impliqués dans sa fabrication sont non toxiques et peuvent être réutilisés à l’infini. De plus, le Lyocell est 100% biodégradable et compostable.

 

Voici maintenant une liste des matières qui ont un impact négatif sur l’environnement.

Les fibres synthétiques représentent 65% de la production mondiale de textile, notamment car ces fibres sont facile d'entretien et peu coûteuses à produire. Chaque fibre synthétique est issue d'une solution à base de combustibles fossiles. Ce n'est plus un secret que l'extraction de ces combustibles a des conséquences sévères sur l'environnement et perturbe des écosystèmes. De plus, les fibres synthétiques sont parfois difficiles à teindre, on utilise alors des colorants synthétiques toxiques pour l'environnement.

Comme mentionné plus haut, les fibres semi-synthétiques sont d’origines végétales mais sont traitées avec des substances synthétiques, elles peuvent donc être considérées moins polluantes qu'une fibre entièrement synthétique. Cependant, si les produits chimiques impliqués dans sa fabrication sont dommageables pour l'environnement, cette fibre n'est pas écoresponsable.

Saviez-vous que l'élevage de moutons pour la laine et de chèvres pour le cachemire à de graves conséquences pour l'environnement? En effet, pour répondre à la demande, les moutons et les chèvres sont de plus en plus nombreux sur un même territoire ce qui crée du surpâturage. Le surpâturage signifie que la végétation n'a pas le temps de repousser avant d'être consommée. Le sol devient alors vulnérable à l'érosion et à la désertification. De plus, lors de la tonte, les moutons et chèvres sont souvent blessés par les tondeurs qui leur coupent la peau ou les frappe pour les faire taire. 

Ce n'est pas seulement les moutons et les chèvres qui subissent de la cruauté animale. Le duvet est une couche de fines plumes qui recouvre les oiseaux surtout utilisés pour le rembourrage ou l'isolation. Cependant les plumes de duvet sont directement arrachées de l'animal vivant et leur cause beaucoup de souffrance. L'obtention de cuir est aussi une pratique irrespectueuse des animaux comme ceux-ci sont tués pour leur peau. Contrairement à ce que l'on pense, les bovins ne sont pas les seules victimes de l'industrie textile du cuir. En Chine, environ 2 millions de chats et de chiens sont tués chaque année pour leur peau, sans compter tous les autres animaux utilisés pour leur fourrure. En plus de la cruauté animale, le tannage des peaux nécessite l'utilisation de produits chimiques toxique pour l'environnement.

 

À la lumière des statistiques entourant l'industrie du textile et de son impact sur l'environnement, plusieurs solution s'offre à nous pour rendre notre garde-robe plus durable.

  • Acheter moins, et acheter mieux. La "fast fashion" est une des raison pour laquelle une énorme quantité de textile peu coûteux et polluant est produit chaque année. Il est préférable d'acheter moins de vêtement mais de meilleure qualité.
  • Privilégier les vêtements fait de fibres écoresponsables.
  • Privilégier les teintures végétales plutôt que chimiques.
  • Éviter de jeter vos vêtements à la poubelle. Au lieu vous pouvez : les donner à l’entourage, à une friperie, à un organisme communautaire ou à un centre de récupération. 
  • Acheter des vêtements seconde main.

 

 

  1. Le coton est utilisé dans le secteur du cosmétique entre autres pour les cotons démaquillants et lingettes démaquillantes jetables.

  2. Organisme génétiquement modifié

  3. Lieu couvert d'une herbe qui doit être consommée sur place par le bétail.

 

Sources : 

https://fr.sustainyourstyle.org/en/fiber-ecoreview

https://www.wedressfair.fr/matieres/coton-biologique

https://lamiradacritica.com/fr/

 

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