Le vrai coût de la fast fashion
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Aujourd’hui, on peut acheter un t-shirt pour si peu que 10$.
Mais derrière ce prix dérisoire se cache une réalité bien plus coûteuse pour les travailleurs, pour la planète, et pour notre manière de consommer.
Plongeons ensemble dans les coulisses de la fast fashion, ce modèle qui a redéfini et fragilisé l’industrie de la mode.
Plus rapide et moins cher
La fast fashion repose sur une idée simple : produire des vêtements à bas coût, en très grande quantité, et en un temps record.
Les grandes marques sortent de nouvelles collections toutes les deux à trois semaines, tandis que les marques éthiques en sortent seulement quelques-unes par année.
Pour y arriver, tout est réduit :
- Les délais de production,
- Les salaires des travailleurs,
- La qualité des matières.
Le résultat ? Des vêtements qui coûtent peu à fabriquer et encore moins à jeter.
Le vrai prix humain
Derrière chaque pièce “pas chère”, il y a souvent des conditions de travail difficiles.
Beaucoup d’usines sous-traitées se trouvent dans des pays où les salaires sont parmi les plus bas du monde.
Voici quelques chiffres frappants :
- Un ouvrier du textile au Bangladesh gagne en moyenne moins de 3 $ par jour.
- Certaines travailleuses passent plus de 60 heures par semaine dans des conditions précaires.
Le t-shirt à 10 $ devient alors le symbole d’un système qui sacrifie la dignité pour la rapidité.
Un impact écologique
La fast fashion est aussi l’une des industries les plus polluantes de la planète, juste derrière le pétrole.
Chaque année, elle émet environ 1,2 milliard de tonnes de CO₂, consomme des millions de litres d’eau pour produire du coton et rejette des microplastiques dans les océans à cause des tissus synthétiques.
Et la plupart de ces vêtements finissent à la poubelle. On estime que 60 % des vêtements produits sont jetés dans l’année suivant leur fabrication.
Le piège du “jetable”
Des prix bas, des collections qui changent sans arrêt, des tendances qui durent à peine une saison, tout est pensé pour encourager la surconsommation.
On achète sans réfléchir, on porte peu, et on remplace aussitôt.
Mais ce cycle ne profite à personne à long terme car un vêtement jetable n’a pas de valeur : il ne raconte rien, ne dure pas et ne se transmet pas.
Face à cette logique de vitesse, la slow fashion propose un retour à l’essentiel.
Elle valorise la qualité, la transparence et la durabilité. Choisir la mode responsable, ce n’est pas seulement un achat conscient,
c’est une façon de redonner du sens à ce que l’on porte.
Et si on considérait qu’un t-shirt de qualité vaut bien plus qu’un café ?